« Les parasites sont de véritables voleurs invisibles de santé, s’attaquant aux réserves de notre corps. S’en protéger, c’est préserver sa vitalité et prévenir des affections graves. »
Prof. Isabelle Martin, spécialiste en parasitologie
Les parasites et la santé intestinale
Après avoir exploré les dangers souvent insoupçonnés des parasites internes dans notre premier article, nous allons identifier les aliments les plus à risque et les bonnes pratiques pour ne pas être contaminé(e), comprendre les facteurs de développement des parasites dans l’organisme.
Autre sujet important que nous abordons dans cet article, c’est pourquoi et comment restaurer votre flore intestinale après un programme anti-parasitaire?
Les aliments les plus à risque et les bonnes pratiques pour ne pas être contaminé(e)
Ci-dessous vous trouverez des informations sur les aliments qui peuvent nous contaminer avec des parasites ou leurs oeufs:
Viandes crues ou insuffisamment cuites
Risques : La viande peut être contaminée par des parasites comme Toxoplasma gondii, Trichinella spiralis ou des ténias (vers plats).
Exemples : Steak tartare, carpaccio, viande saignante ou mal cuite, charcuteries artisanales non contrôlées.
Précautions :
- Cuire les viandes à une température interne suffisante (ex. : 63-74°C selon le type de viande).
- Congeler la viande pendant au moins 24 heures à -18°C pour tuer certains parasites.
Poissons crus ou mal préparés
Risques : Les poissons peuvent contenir des parasites comme Anisakis (un ver) ou des ténias (vers plats).
Exemples : Sushis, sashimis, ceviches, poissons fumés ou marinés.
Précautions :
- Utiliser des poissons de qualité « consommation crue » (préalablement congelés à -20°C pendant au moins 7 jours pour tuer les parasites).
- Éviter de consommer des poissons crus ou mal cuits si les normes ne sont pas garanties.
Fruits et légumes crus mal lavés
Risques : Les fruits et légumes peuvent être contaminés par des œufs de parasites comme Ascaris, Giardia, Cryptosporidium ou Entamoeba histolytica.
Exemples : Salades, fruits à peau fine, légumes-racines cultivés dans un sol contaminé.
Précautions :
- Laver soigneusement les fruits et légumes à l’eau potable.
- Éplucher les fruits si possible.
- Désinfecter les crudités avec une solution adaptée (ex. : vinaigre blanc ou pastilles de désinfection alimentaire en cas de doute).
Eau contaminée
Risques : L’eau peut contenir des parasites comme Giardia lamblia, Cryptosporidium, Entamoeba histolytica ou Dracunculus.
Exemples : Eau non potable, glaçons faits avec de l’eau contaminée, eaux de puits ou de sources non traitées.
Précautions :
- Boire uniquement de l’eau embouteillée ou traitée dans des zones à risque.
- Éviter les glaçons faits avec de l’eau douteuse.
- Filtrer ou traiter l’eau de puits avant consommation.
Produits laitiers non pasteurisés
Risques : Ces produits peuvent être contaminés par des parasites comme Toxoplasma gondii.
Exemples : Lait cru, fromages artisanaux fabriqués à partir de lait non pasteurisé.
Précautions :
- Privilégier les produits pasteurisés ou chauffés.
- S’assurer de la qualité et de la provenance des produits artisanaux.
Coquillages et fruits de mer crus
Risques : Les mollusques et crustacés peuvent être contaminés par des parasites comme Cryptosporidium ou Toxoplasma gondii.
Exemples : Huîtres, moules, crevettes crues, sashimis de fruits de mer.
Précautions :
- Consommer les fruits de mer bien cuits.
- Vérifier qu’ils proviennent de zones non polluées.
Aliments manipulés avec des mains sales
Risques : Les aliments préparés sans hygiène peuvent être contaminés par des œufs de parasites comme Ascaris, Trichuris ou Taenia.
Exemples : Sandwichs, pâtisseries, plats préparés maison ou dans des lieux peu hygiéniques.
Précautions :
- Se laver les mains avant de manipuler les aliments.
- Éviter de consommer des aliments préparés dans des conditions douteuses.
Les facteurs de développement des parasites dans l’organisme
Déséquilibre du microbiote intestinal
Pourquoi ?
Le microbiote joue un rôle clé dans la protection contre les infections. Une flore déséquilibrée (dysbiose) offre un terrain fertile pour les parasites.
Causes courantes :Consommation excessive de sucres et d’aliments transformés.
- Antibiotiques pris sans restaurer le microbiote.
- Manque d’aliments riches en fibres (prébiotiques).
- Maladies digestives (syndrome de l’intestin irritable, maladie de Crohn).
Mauvaises habitudes alimentaires ou hygiène insuffisante
Pourquoi ?
Les parasites peuvent entrer dans l’organisme par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés ou par un contact direct avec des surfaces contaminées.
Exemples de comportements à risque :
- Manger des aliments crus ou insuffisamment cuits (poissons, viandes).
- Boire de l’eau non traitée (eau de rivière, puits).
- Ne pas se laver les mains avant de manger ou après être allé aux toilettes.
- Consommer des fruits et légumes mal lavés.
Environnement et voyages en zones à risque
Pourquoi ?
Certaines régions sont plus touchées par des parasites spécifiques, notamment dans les pays tropicaux et subtropicaux.
Facteurs aggravants :
- Climat chaud et humide (favorable à la survie des œufs de parasites).
- Mauvaises infrastructures sanitaires.
- Consommation d’eau ou de nourriture locale contaminée.
Exemples de parasites fréquents dans ces régions :
- Plasmodium (paludisme).
Contact avec des animaux infectés
Pourquoi ?
Certains parasites peuvent être transmis par des animaux domestiques ou sauvages.
Exemples :
- Toxoplasma gondii : transmis par les chats (via leurs excréments).
- Vers plats ou ronds : transmis par le contact direct avec des animaux infectés ou leurs déjections.
Facteurs aggravants :
- Ne pas déparasiter régulièrement les animaux de compagnie.
- Nettoyer les litières sans protection (gants, masques).
Conditions d’hygiène insuffisantes
Pourquoi ?
Les parasites se propagent facilement dans des environnements mal entretenus.
Exemples de sources de contamination :
- Toilettes et cuisines mal nettoyées.
- Aliments conservés à des températures inadaptées.
- Absence de lavage des mains après contact avec des surfaces contaminées.
Résistance des parasites
Pourquoi ?
Certains parasites sont naturellement résistants aux défenses de l’organisme ou aux traitements.
Exemples :
- Cryptosporidium résiste à la chloration de l’eau.
- Les œufs de certains vers intestinaux survivent longtemps à l’extérieur, prêts à contaminer de nouveaux hôtes.
Absence de détection précoce
Pourquoi ?
Les parasites peuvent se développer rapidement si l’infection n’est pas détectée à temps.
Facteurs aggravants :
- Symptômes souvent silencieux ou non spécifiques (fatigue, maux de ventre).
- Absence de dépistage ou traitement retardé.
Pourquoi restaurer la flore intestinale après un programme anti-parasitaire?
Réparer les dommages causés à la paroi intestinale
Les parasites intestinaux, en particulier les vers, peuvent provoquer des micro-lésions sur la paroi intestinale en s’y fixant et en se nourrissant des nutriments de l’hôte.
Ces lésions fragilisent l’intestin et permettent à des substances indésirables de pénétrer dans la circulation sanguine, provoquant une réaction inflammatoire et augmentant la perméabilité intestinale (souvent appelée « syndrome de l’intestin perméable« ).
> Rétablir une barrière intestinale saine : Les probiotiques et autres soutiens à la flore intestinale favorisent la réparation des muqueuses intestinales, renforçant ainsi la barrière contre les pathogènes et autres agents toxiques.
Reconstituer les bactéries bénéfiques
Certains traitements, même naturel, peuvent éliminer non seulement les parasites, mais aussi certaines bactéries bénéfiques. La présence de parasites provoque souvent un déséquilibre de la flore, qui peut favoriser les bactéries pathogènes au détriment des bactéries bénéfiques.
> Prévenir une prolifération des bactéries pathogènes : Une flore intestinale riche en bonnes bactéries empêche les mauvaises bactéries de prendre le dessus, limitant ainsi les risques de nouvelles infections et de troubles digestifs.
> Améliorer la digestion et l’absorption des nutriments : Un bon équilibre intestinal est essentiel pour une digestion efficace, permettant à l’organisme de mieux absorber les nutriments.
Soutenir le système immunitaire
La flore intestinale joue un rôle clé dans la régulation du système immunitaire, car environ 70 % des cellules immunitaires de l’organisme se trouvent dans l’intestin. Après un traitement antiparasitaire, une flore intestinale affaiblie peut entraîner une diminution des défenses immunitaires.
> Renforcer l’immunité intestinale : En rétablissant un bon équilibre de la flore intestinale, on soutient la production d’anticorps et d’autres cellules immunitaires essentielles à la défense contre les infections.
> Prévenir les réinfections parasitaires : Un intestin fort et équilibré rend le corps plus résistant à l’invasion de nouveaux parasites et autres pathogènes.
Comment restaurer votre flore intestinale?
Probiotiques : Optez pour un complément de probiotiques de haute qualité, qui contient des souches variées comme Lactobacillus et Bifidobacterium. Ces bonnes bactéries aident à rétablir un équilibre intestinal sain.
Prébiotiques : Les prébiotiques, présents dans des aliments comme les bananes, l’ail et les oignons, nourrissent les probiotiques et favorisent leur implantation durable dans l’intestin.
Aliments fermentés : Les aliments riches en probiotiques naturels, comme le yaourt, le kéfir, la choucroute et le kimchi, sont excellents pour restaurer la flore intestinale de manière progressive.
Fibre alimentaire : Une alimentation riche en fibres aide à maintenir un transit intestinal sain et nourrit les bactéries bénéfiques, contribuant ainsi à leur prolifération.
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Si vous avez besoin d’aide: contact.fr@revivre.life
Auteur de l’article: Maurys BARANGER – Équipe ReVivre